« Vient un temps où ces personnes n’auront plus le loisir de faire grève puisque, par définition, cette obligation vaccinale s’appliquera », a déclaré le ministre devant la presse lors d’une visite, jeudi, au centre hospitalier d’Aix-en-Provence.
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Publié le 08/08/2021 15:44
Mis à jour le 08/08/2021 16:03
Temps de lecture : 1 min.
Trois syndicats se mobilisent pour répondre au ministre de la Santé. FO, CGT et SUD dénoncent, dimanche 8 août, des propos tenus par Olivier Véran s’apparentant selon eux à une « mise en cause du droit de grève » des soignants, en raison de l’obligation vaccinale qui va s’appliquer.
« Vient un temps où ces personnes n’auront plus le loisir de faire grève puisque par définition cette obligation vaccinale s’appliquera », a déclaré le ministre devant la presse lors d’une visite jeudi au centre hospitalier d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Il évoquait un appel à la grève nationale des personnels soignants et médico-sociaux lancé par SUD et la CGT la veille.
Ces propos peuvent « laisser entendre une mise en cause du droit de grève, un droit constitutionnel attaché à la liberté syndicale et à la démocratie », a déploré dans un communiqué la Confédération FO, qui « attend du gouvernement qu’ils [ces propos] soient retirés sans délai ».
Pour Denis Betand, de la CGT Santé et Action sociale, « ces propos sont à l’image de Monsieur Véran, méprisants ». « Ils accentuent la colère, déjà immense, ce qui va nous conforter dans la poursuite de la grève. Olivier Véran est hors-sol, il y a un écart abyssal entre ses effets d’annonce et la réalité. Il prouve qu’il ne maîtrise absolument pas la situation et que la politique de santé menée n’est pas adaptée à la réalité », a-t-il ajouté auprès de l’AFP dimanche.
« Les personnels de santé ont donné de leur vie, ils veulent avoir le choix de se vacciner; ils ont prouvé depuis 18 mois qu’ils faisaient face à la pandémie », a-t-il précisé.
Les soignants en grève étant assignés, seuls ceux qui sont en repos ou en congé peuvent manifester. « Beaucoup l’ont fait samedi partout en France, notamment à Paris, Lyon et Marseille », a assuré Jean-Marc Devauchelle, du syndicat SUD.
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