Près de 39% des Français ne partiront pas en congés cet été selon une enquête Ifop pour l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT), l’Alliance France Tourisme et la Fondation Jean-Jaurès. Un chiffre qui ne « surprend pas » Simon Thirot, délégué général de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT).
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« Ce chiffre ne s’améliore pas depuis au moins 20 ans, explique-t-il. Que l’on soit jeune, en famille, senior ou en situation de handicap, il y a plein de raisons qui font renoncer dont des raisons financières. Mais renoncer a aussi un coût social important car simultanément on ne part pas, le sentiment d’exclusion augmente. »
« Les congés sont aussi un temps pour resserer les liens familiaux, rencontrer l’autre, sortir de chez soi et se construire en tant que citoyen donc c’est un enjeu de société qui dépasse la simple question du repos. »
Simon Thirot, délégué général de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air
à franceinfo
Face à l’inflation et les contraintes financières, Simon Thirot réclame un élargissement de l’utilisation des chèques-congés. « Il concerne surtout les salariés dans les très grandes entreprises mais il y a un véritable enjeu à aller toucher ceux qui sont dans les PME et TPE et à leur rendre les chèques-congés plus accessibles, poursuit-il. Cela passe par une exonération qui devrait être la même pour toutes les entreprises pour qu’elles puissent distribuer des chèques-congés. » Simon Thirot propose également « que la prime Macron puisse être transformée en chèques-congés. »
Il n’est pas nécessaire d’aller très loin de chez soi pour apprendre des congés et d’un dépaysement. « Quelle que soit la région dans laquelle on se trouve, on a une offre de proximité très diversifiée en terme d’activités, de type et de coûts d’hébergement. Les campings, villages congés ou auberges de jeunesse sont économiques », détaille le président de l’Unat. « Il faut qu’on améliore notre communication sur les offres de congés pour toucher les familles qui n’imaginent pas qu’il y a des congés accessibles et à un coût modeste près de chez elles », conclut Simon Thirot.